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Lo consel de Laspaúles

La chasse aux sorcières, une triste histoire qui a eu lieu du XIVe au XVIIe siècle, a concerné majoritairement aux femmes. Il ne fut pas uniquement une explosion d’hystérie collective, mais une poursuite favorisée et dirigée contre les femmes qui, en raison de leur sagesse ou leur indépendance, remettaient en question les limites officielles.

Pendant le Moyen Âge, avant l’institutionnalisation des guildes, des gouvernements municipaux et des universités, les femmes ont commencé à s’établir de plus en plus dans tous les terrains ; en plus de paysannes, elles furent maîtresses de plusieurs métiers, habitantes, abbesses, écrivaines et elles se sont consacrées aussi à divers domaines de connaissance humaine, notamment ceux relatifs à la science. Une science qui, pour les femmes à cette époque là, se concentrait principalement dans les domaines de la médecine. Les femmes ont allé plus loin des limites imposées pour elles dans les prototypes de genre dominants et elles sont devenues un problème pour l’élite masculine féodal et patriarcal.

Comme réaction, depuis le XIIIe et le XIVe siècle, un courant d’opinion misogyne prend corps entre les hommes privilégiés, comme les prêtes ou les érudits.

Entre le 18 février et le 29 avril 1592, vingt-quatre femmes habitantes du Consel de Laspaúles furent inculpées de sorcellerie et exécutées au gibet, selon les manuscrits trouvés en 1980 dans le clocher de l’église de Laspaúles par le curé Domingo Subías.

Il s’agitait alors d’une époque turbulente lorsque l’exécution a eu lieu, quand le Justicia de Aragón, Juan de Lanuza, eut été décapité en 1591 sur l’ordre du monarque Philippe II. À titre de vengeance pour cette exécution, en coïncidant avec le commencement de l’exécution des sorcières de Laspaúles, en février 1592 a eu lieu une ratée tentative d’invasion d’Aragón à travers de la Vallée de Tena. Cette révolte a été conduite par l’ancien secrétaire du monarque, Antonio Pérez, avec un grand group d’expéditionnaires français, et a été arrêtée par l’armée du roi. Ces touches historiques nous aident à dessiner un environnement tout au moins exalté en Aragón aux dates proches à l’exécution qui forcément a été décisif dans la plus part du territoire aragonaise.

Depuis la découverte de ces événements si tragiques, la municipalité de Laspaúles a consacré beaucoup d’efforts à rendre hommage aux vingt-quatre femmes à travers de différentes initiatives.

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